Et ça commence par quelques recommandations : pour "rentabiliser" sa prospection et ne pas prendre de risque inutile, il faut chercher des plantes abondantes dans les lieux fréquentés, qu'on apprécie (évidemment, on va les manger !), qui se coupent facilement avec les doigts (ce sera plus facile à mâcher) et sans risque de confusion dangereux.
Par exemple : l'alliaire (goût d'ail) :
on peut hacher les feuilles dans une salade (avec les boutons c'est encore plus savoureux et croquant), mixées avec du fromage et du miel en pesto et utiliser les graines comme condiment (elles sont mûres quand elles sont noires)
Les géraniums sauvages ne sont pas comestibles mais pas toxiques ; on peut les utiliser pour parfumer une crème ou mettre quelques fleurs dans une salade. Ici, le géranium herbe à Robert, probablement nommé ainsi en raison de sa couleur (ruber, rouge en latin)
Les racines de la benoîte commune ont l'odeur et les propriétés de la girofle.
On n'utilise pas la grosse racine, mais les radicelles, pour parfumer un vin chaud, par exemple, ou juste faire une infusion chaude ou froide.
A gauche, le lamier blanc, à droite, l'ortie : se dégustent crues jeunes ou cuites, comme des épinards, en soupe ...
Les plantains sont entièrement comestibles. Feuilles à ajouter dans une salade, en pesto (finement ciselées, ajouter le même volume de noisettes en poudre, de l'huile d'olive et une ou deux gousses d'ail finement ciselées elles aussi, sel, poivre selon votre goût). Les fleurs non écloses peuvent être préparées comme des câpres. Et comme la saveur du plantain rappelle nettement celle du bolet, vous pouvez l'ajouter à une omelette ou un risotto en remplacement de celui-ci. Enfin, les graines séchées peuvent parsemer un jus ou une soupe ... ou être offertes l'hiver aux oiseaux !
Les feuilles, froissées, calment les piqûres.
Ils sont faciles à reconnaître : leurs feuilles comprennent 5 nervures parallèles, en surépaisseur dessous uniquement, comme un fil épais collé sur le dessous de la feuille et qui se voit dessus, c'est "l'herbe aux cinq coutures" :
Chenille du paon du jour sur une feuille d'ortie |
Ci-après, quelques toxiques, voire mortelles (à de rares exceptions près, toutes les baies rouges des plantes grimpantes sont toxiques) :
Fusain |
Brione dioïque : mortelle |
Troène |
L'achillée millefeuille : hémostatique, sa feuille, froissée, est à appliquer sur la plaie. La jeune feuille se consomme crue ou cuite, la fleur en infusion (utilisée en phytothérapie).
Passager clandestin ... |
La tanaisie : les fleurs se marient bien avec du chocolat (dans un gâteau) ou se boivent en infusion ; elles peuvent également parfumer de la bière maison.
La Belle-Dame ne se mange pas (sauf si vous êtes un oiseau) ...
Encore une toxique, le datura ou trompette des anges :
Les jeunes feuilles du coquelicot se font en salade, les graines s'ajoutent à un gâteau ou du pain et les pétales sont utilisés en confiseries ou en sirop :Potentille ansérine |
Attention, les baies de sureau sont toxiques crues et ne se consomment que cuites, en gelée ou confiture par exemple.
Le houblon :
tout le monde connaît l'usage de la fleur pour faire de la bière, mais saviez-vous que le bouton tendre se déguste cru ?
Et que les houblonniers arrachent les vieux plans devenus moins productifs, les disposent dans le noir qui, combiné à de la chaleur humide, va permettre la naissance de petites pousses blanches, tendres, croquantes, très prisées, appelées "jets" ?