Tout d'abord, quelques sages conseils :
- les comestibles utiles doivent répondre à 4 critères : le goût (de préférence agréable), la consistance (même chose), l'abondance (inutile de connaître une comestible dont on ne va trouver que 3 spécimens, on risque de mourir de faim) et il faut qu'elle soit FACILE A RECONNAÎTRE.
Règle n° 1 :
si on ne connaît pas, on ne touche pas
Règle n° 2 :
même si on n'est pas particulièrement fragile, si on goûte pour la première fois, c'est en petite quantité. Et au moindre doute, on crache.
On dit qu'il ne faut pas manger des sauvages sans les laver à cause des risques d'échinococcose. Il n'y a pas, dans notre région, de cas avéré de contamination vis les crottes (et non l'urine) des carnivores contaminés (plus souvent chiens que renards d'ailleurs). Laver les aliments n'est pas efficace à 100 %, seule la cuisson est sûre. Ou cueillir à plus de 30 cm de hauteur...
A propos de comestibles, on commence par les protéines : l'amas noir sur les orties est en réalité composé des chenilles du paon du jour, les inachis io (mais je ne suis pas sûre que ça se mange, tout au moins volontiers) :
Revenons à nos plantes : voici le chénopode bon-Henri, de la famille des épinards sauvages (très bon, si on aime les épinards) :
La berce commune est une ombellifère de la famille du fenouil. Le risque de brûlure au toucher n'est pas si important qu'on le pense. On peut manger les jeunes feuilles et les graines, crues ou cuites.
Il faut cueillir la partie haute de la tige. Un signe pour savoir si la plante ne sera pas trop dure à manger et donc agréable : il faut qu'elle se coupe facilement à la main (conseil valable pour toutes les plantes). Les aiguilles de l'ortie sont pointées vers le haut. On attrape donc la tige sous les feuilles, en remontant. On coupe, on renouvelle le geste pour casser les aiguilles. Puis on roule dans les paumes pour ne prendre aucun risque (pas dangereux mais très désagréable) de brûlure en bouche : en vrai, c'est délicieux !
Ces fleurs jaunes sont des crépis, de la famille du pissenlit. C'est -peu- comestible. Il suffit d'y goûter une fois pour ne plus confondre avec le pissenlit.
Crépis |
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pissenlit |
![]() |
oseille |
patience |
La vergerette, peu comestible |
Le sureau : les baies sont toxiques crues mais délicieuses en sirop ou gelée. On peut également consommer les fleurs du sureau (un régal !)
Ci-dessous, deux sortes de plantain, on peut manger la feuille tendre crue ou cuite, en pesto et utiliser aussi les feuilles froissées sur une piqûre ou une brûlure.
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Laurier-cerise ou laurier-amande : toxique |
La benoîte : la graine est zoochore, c'est-à-dire transportée par les animaux. Les racines épluchées peuvent remplacer le clou de girofle (pour les maux dentaires ou dans le vin chaud)
La bardane : la racine et la tige tendre se mangent (une autre zoochore)
La sauge scorodoine n'a rien à voir avec la sauge : pas comestible !
La scrofulaire noueuse a une odeur forte assez peu agréable. Elle est utilisée comme médicinale contre les douleurs rhumatismales
A gauche, la renouée faux liseron, de la famille du sarrasin, à droite la renouée persicaire (envahissante). Pas comestibles.
Et voici le poivre d'eau : on peut hacher les feuilles pour "poivrer" une sauce.
Le millepertuis perforé est utilisé comme anxiolytique. La fleur a un petit goût de citron et, quand on l'écrase, le jus est violet, appelé "sang de dragon" :
La spirée filipendule : elle sent le médicament, est utilisée contre les maux de tête. N'est pas toxique, la fleur peut parfumer une crème
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Photo de spirée filipendule prise en juin, pour mémoire |
La pulmonaire, de la famille de la bourrache, a le goût de la grande consoude :
Comme pour tous les chèvrefeuilles, les baies de ce camérisier sont toxiques :
La verveine a une très jolie fleur mais est peu goûteuse
L'alliaire n'est plus en fleurs, mais voici à quoi elle ressemble :
Ses graines sont excellentes.
Le fruit du cornouiller sanguin n'est pas comestible, c'est celui du cornouiller mâle, "la cornouille" qui ressemble à une griotte allongée, qui l'est : |
Torylis |