A noter !

Départ des promenades du coin de la rue de Ganay et du boulevard du Maréchal Lyautey à Milly le mercredi à 14 heures toute l'année et le lundi à 14 heures également, mais uniquement de mars à octobre (hors période de chasse).
En raison des contingences sanitaires actuelles, les promenades sont sur inscription uniquement.

Pour nous contacter :
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Catherine Legendre : 06 11 20 15 05
Arlette Weber : 06 85 15 46 82

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Au cours de nos promenades, nous avons essayé d'identifier la flore particulièrement riche que nous avons pu rencontrer. Retrouvez-la ici.

Et pour en savoir un peu plus sur ce qui se passe dans la forêt domaniale...

Sortie mycologique






C'est sous un beau soleil que nous nous garons au parking des 17 virages pour commencer notre quête par le chemin de Sainte-Marguerite.





Voici tout d'abord une russule à pied rouge. Identification facile grâce à l'aspect trapu du champignon, à sa chair granuleuse et aux couleurs vives de son chapeau, les russules (environ 350 espèces) ne sont jamais toxiques, il suffit donc d'en mâcher un petit morceau : si la chair est âcre on la rejette, sinon vous pouvez consommer sans danger. 
Le pied de celle-ci est teinté de rose plus ou moins prononcé, mais sa saveur est désagréable et dégage une odeur de lessive à la cuisson. C'est un comestible médiocre.



L'amanite citrine renferme une substance : la bufoténine, identique au poison sécrété par les glandes du crapaud, qui est détruite par la chaleur. Mais son odeur de pomme de terre crue et le risque de confusion avec la terrible amanite phalloïde nous inviteront à seulement la regarder.








J'ai mis ces laccaires laqués (comestibles mais risque de confusion avec la galère marginée qui est mortelle) uniquement pour le nom latin : laccaria laccata (à répéter très vite, un rien m'amuse !).




Le paxille enroulé s'appelle également chanterelle brune. Mais c'est trompeur : il est mortel cru et très toxique cuit puisqu'il peut provoquer des symptômes cardio-vasculaires pouvant aller jusqu'à l'hémolyse (destruction des globules rouges entraînant un manque d'oxygène et de glucose ...).






Le tricholome équestre a longtemps été considéré comme un bon comestible. Mais il est toxique (pouvant aller jusqu'à la mort) en cas d'ingestion répétée ou importante. Depuis 2005, un décret en interdit même la détention, la vente ou la distribution gratuite ...





Les mycènes forment une famille de plus d'une centaine d'espèces, toutes saprophytes en Europe. Aucune n'est consommable, parfois uniquement en raison de sa faible consistance, parfois de sa toxicité.





Encore une russule, la russule amère, russule sardoine ou russule âcre : son nom en dit long sur l'intérêt de la cuisiner !

Tout le monde connaît l'amanite tue-mouches qui illustre souvent les contes. D'ailleurs, Alice (au Pays des Merveilles) en croque pour retrouver sa taille normale. Mais connaissez-vous l'importance de ce champignon qui vit en étroit partenariat avec les arbres (pins et bouleaux) ? Ceux-ci lui apportent du fructose obtenu par photosynthèse. En contrepartie, il leur fournit l'eau et des nutriments tels que l'azote et du phosphore. En effet, ses filaments, beaucoup plus fins que les racines de l'arbre, s'enfoncent plus profondément dans le sol. L'échange a lieu au bout des racines de l'arbre que le champignon enlace avec ses filaments qu'il enfonce également dans la couche supérieure de la racine. Cette association s'appelle mycorhize. Elle participe à la bonne santé des arbres.











Chemin du Piège, une longue "table" rocheuse sous laquelle nous pouvons voir des gravures rupestres (le soleil rasant fait que les photos desdites gravures sont surexposées, je ne les ai pas mises).







Le pied toujours dépourvu d'anneau, une volve mince profondément enterrée dans le substrat et un chapeau dont la marge est très nettement striée, l'amanite fauve est comestible bien cuite, toxique crue. Sa saveur douce est cependant peu appréciée.
Le sous-bois a été très profondément labouré par les sangliers, au point que nous devons contourner l'endroit, impossible d'y marcher !




Le genre cortinaire comprend 2000 espèces (!!!), rien qu'en Europe, dont beaucoup sont encore inconnues et souvent toxiques. Ils tiennent leur nom de la cortine, une espèce de membrane filamenteuse qui relie le bord du chapeau au haut du pied.
Les formes des helvelles crépues sont toujours différentes et biscornues, impossibles à qualifier. Son appellation de "morille d'automne" pourrait laisser croire qu'elle est comestible, mais il n'en est rien, elle est toxique et cancérogène.












Petite pause dans la montée du chemin du Piège, près d'un autre abri gravé. Richard en profite pour nous parler un peu plus longuement des champignons rencontrés jusque-là.






Le bolet bai, bolet rude, bolet raboteux ou bolet des bouleaux est facile à reconnaître : l'ensemble est plutôt grisâtre, voire blanchâtre, son pied est couvert d'écailles grises : c'est un comestible médiocre.





Les lactaires comptent environ 150 espèces. A la cassure, ils sécrètent un "lait" dont la couleur varie suivant les espèces. 
Joli nom pour ce lactaire tranquille, mais comestible très médiocre.



Très courant, le bolet des bouviers a une chair excessivement molle, sans saveur et souvent véreuse qui en fait un comestible très médiocre. Les "manants" et bouviers pouvaient le ramasser alors que le tricholome équestre était réservé aux chevaliers (où va se nicher le snobisme, quand on sait maintenant qu'il est mortel, ce n'était pas un cadeau !).





Le bolet jaune ou bolet des pins est un très bon comestible jeune, sa chair devenant vite flasque et désagréable à maturité. On l'appelle également nonette voilée en raison de la cuticule amère qui la couvre (à enlever avant cuisson).












L'hépatique des fontaines se développe sur le sol dans les endroits humides. Elle est apparue sur la platière après l'incendie de l'année dernière. Son nom latin "marchantia polymorpha" lui a été donné en 1713 en dédicace à Nicolas Marchant, médecin botaniste, apothicaire de Gaston d'Orléans. L'adjectif précise qu'elle présente plusieurs formes diverses qui modifient son apparence. Ci-contre, un plan femelle, ci-dessous, un mâle.


Mycènes
                                                       




Le lactaire délicieux est très simple à reconnaître, notamment grâce à sa couleur rouge carotte et son lait de la même couleur. Bon comestible jeune, son nom est cependant un peu usurpé.








Couleur lilas, le tricholome sordide ou lépiste sordide ne me paraît pas si "crasseux" que ça ! 
Identification aisée grâce à sa couleur très particulière, c'est un comestible médiocre.






Le gymnopile pénétrant, très courant, a une saveur amère et immangeable.